La mère, ce pilier caché, cet arbre enraciné dans le sol de nos vies. Elle tient debout, souvent seule, sous le poids du monde, dans le silence des nuits sans sommeil, des jours sans répit. On la voit toujours forte, inébranlable, mais qui regarde vraiment sous l’écorce, qui entend ses craquements ?
Être mère, ce n’est pas juste enfanter — c’est porter un feu invisible, un feu qui brûle sans flamme, qui consume doucement. Entre le cri des enfants et le murmure de la société, la mère se noie dans un fleuve d’attentes, d’obligations, de sacrifices sans fin. Elle cache ses failles comme on cache une blessure honteuse.
Dans cette lutte quotidienne, la mère devient un funambule sur un fil tendu au-dessus du vide. Un pas de travers, et c’est tout l’équilibre qui menace de basculer. Sa santé mentale est ce fil fragile — trop souvent ignoré, trop souvent ignoré jusqu’à la rupture.
Mais que serait un arbre sans racines solides ? Que serait une maison sans fondations stables ? Prendre soin de la santé mentale des mères, c’est nourrir la source même de la vie. C’est donner à la mère la force d’être entière, vulnérable, vraie. C’est reconnaître qu’elle n’est pas une machine, mais une femme avec ses ombres et ses lumières.
Santé Mentale FanmIn lance ce cri : ne laissons plus la mère tomber dans l’oubli. Construisons des ponts d’écoute, des sanctuaires d’accueil, des communautés de soutien. Ouvrons les yeux, tendons la main, brisons le silence qui enferme tant de mères dans leur solitude.
Cette fête des mères, ne célébrons pas seulement la façade. Entrons dans la chair même de leur combat, dans la profondeur de leur humanité. Car la mère qui se tient debout, c’est toute une société qui marche vers l’avenir.
Et si la mère vacille, c’est le monde tout entier qui chancelle.
Léora
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